Ressources sur le développement rural
en Grèce

 

Sommaire

I. Le découpage administratif de l’espace en Grèce

II. Les grandes orientations des politiques de développement rural et leur mode de mise en œuvre

III. Accéder aux ressources sur le développement rural en Grèce

 

I. Le découpage administratif de l’espace en Grèce

Les institutions politiques de la Grèce

  • Le pouvoir exécutif

La Grèce est une république parlementaire depuis la Constitution de 1975. L’exercice du pouvoir se fonde sur la souveraineté du peuple, de même que sur l’état de droit. Le pouvoir n‘a d’existence que dans le cadre de la Constitution qui garantit de façon détaillée les libertés civiles.

Le président de la République est le coordonnateur des trois pouvoirs de l’État : le législatif, l’exécutif et le judiciaire. Le Parlement et le président de la République qui est élu par le Parlement, exercent le pouvoir législatif. Le pouvoir exécutif est assuré par le président de la République et par le Premier Ministre qui est issu de la majorité parlementaire. Si, du fait de ses fonctions, le président de la République est à la tête du pouvoir exécutif, il n’exerce néanmoins que des pouvoirs spécifiques qui lui sont conférés par la Constitution et les lois de l’Etat. Le Premier Ministre, dont le gouvernement jouit de la confiance du parlement, dispose de pouvoirs étendus.

  • Le pouvoir législatif

Il est assuré par une chambre parlementaire
Le Parlement grec (Vouli ton ellinon) est monocaméral et compte 300 membres. Les députés sont élus au suffrage universel direct pour 4 ans, selon le scrutin proportionnel. Si 288 des députés sont élus directement par le corps électoral, 12 sont désignés par les partis, au prorata des résultats électoraux. L’exercice du droit de vote pour les citoyens ayant la capacité légale de voter est obligatoire. Cela signifie que, pour tout citoyen grec, le vote est un droit et un devoir constitutionnel.

L’exercice du pouvoir législatif revient aussi bien Parlement qu’au président de la République. Les parlementaires votent les lois qui régissent l’État. Puis le président de la République les promulgue et les rend publiques dans un délai d’un mois après le vote. Le président de la République dispose d’un droit de veto sur un projet de loi voté par le Parlement, s’il estime que ce projet de loi est anticonstitutionnel. Le projet rejeté est alors de nouveau présenté en session plénière du Parlement. Si ce projet est adopté à la majorité absolue, calculée sur le nombre total des députés élus, le président est obligé de rendre cette loi publique, dans un délai de dix jours après le deuxième vote.

  • Le pouvoir judiciaire

Trois catégories de tribunaux, aux compétences civile, pénale et administrative, sont investies du pouvoir judiciaire. Ces juridictions sont formées d’un ou de plusieurs magistrats jouissant d’une liberté fonctionnelle et personnelle.
Les tribunaux civils et pénaux sont constitués par les cours de justice, les tribunaux de première instance, les cours d’appel, et enfin, par la Cour Suprême (Areios Pagos). Ce sont les mêmes magistrats qui y siègent. Ils ont une compétence générale en ce qui concerne les conflits privés et les affaires pénales. Pour ce dernier type d’affaires, la cour pénale comprend aussi un jury de citoyens.
Les tribunaux administratifs sont compétents pour les conflits administratifs entre l’État et les citoyens ou les personnes morales. Ces instances juridiques comprennent des tribunaux de première instance, des cours d’appel, le Conseil d’État, et la Cour des Comptes.


Le découpage administratif de l’espace


Depuis la Réforme de Kapodistria (loi 2539/1977) Le territoire national est divisé en :

  • 13 Régions (Periferies) dont 4 sont insulaires
  • 51 Départements (Nomoi) dont l’Attique qui est administrativement divisée en 4 préfectures
  • 900 Villes (Dèmes) et 133 Communes Rurales
  • 6130 Dimotika Diamerismata, correspond aux anciennes communes, avant la restructuration administrative du pays.

    Consultez la carte des Municipalités et des Départements

L’administration territoriale

  • dans chaque Région : le secrétaire général, nommé par le conseil des ministres qui représente le gouvernement, préside le Conseil Général qui est composé des Préfets élus, des représentants des associations gouvernementales locales du premier niveau et des représentants des groupes socioprofessionnels : les Chambres de commerce et d’industrie, la Chambre de technologie, la Chambre géotechnique, la Chambre économique, la Confédération des syndicats de fonctionnaires, la Confédération panhellénique des coopératives d’exploitants agricoles et la Confédération générale du travail.

  • dans chaque département : le préfet et les membres du Conseil départemental dont le nombre varie de 21 à 37 sont élus au suffrage universel direct pour 4 ans. Les collectivités départementales sont chargées du développement économique, social et culturel de leur territoire.

  • Les villes sont gérées par un conseil municipal composé de 11 à 41 membres élus au suffrage universel direct pour 4 ans. Les communes rurales sont elles aussi gérées par un conseil municipal composé de 7 à 11 membres élus pour 4 ans. Les villes et les communes sont chargées du développement socio-économiques et des affaires culturelles.


Les collectivités territoriales

Les 13 Régions administratives de la Grèce ont été créées en 1986, pour les besoins de gestion des Programmes Intégrés Méditerranéens (PIM), quelques années après l’adhésion du pays à la CEE en 1981. Chaque Région est chargée de la gestion de deux grands programmes de financement :
- L’Instance de Gestion du Programme Opérationnel Régional (POR) gère les fonds affectés au cadre régional du Programme Opérationnel Communautaire (Cofinancement européen et national)
- Le Fonds Régional de Développement qui gère les fonds provenant du Budget de l’Etat, répartissant donc ces ressources essentiellement auprès des collectivités locales.

II. Les grandes orientations des politiques de développement rural et leur mode de mise en œuvre

Suite à une réforme récente (1994), la Grèce est entrée dans un processus de décentralisation, les ministères du gouvernement central transférant progressivement une partie des pouvoirs exécutifs aux régions. Ainsi, le rôle des régions et leur structure administrative ont été renforcés afin de mener à bien leurs politiques. Les régions ont un rôle important en matière de planification régionale et elles sont chargées d’appliquer les politiques nationales et européennes de développement économique et social dans le cadre géographique de leurs compétences.

L’organisation de l’administration régionale s’articule autour d’une direction régionale. Les services décentralisés au niveau régional constituent donc une unité organisationnelle unifiée. L’aménagement et le développement régional, les travaux publics, l’aménagement territorial et l’urbanisation, l’environnement et la santé, la gestion des forêts et l’agriculture constituent les responsabilités principales des nouvelles régions, qui reçoivent le soutien des unités administratives correspondantes. Le Secrétaire général de la région, aidé des services régionaux exerce sa mission de vérification aux deux niveaux de l’administration locale et leur octroie l’aide nécessaire et il s’assure principalement de la légalité des actes de l’administration locale.

Les deux niveaux de l’administration locale, au niveau départemental et municipal, se voient confier les responsabilités relatives à leurs champs géographiques respectifs. Le gouvernement central n’a pas de représentation ni de compétences autonomes à ce niveau et il se limite à sa mission de vérification et de contrôle.
Jusqu’au milieu des années ’90, les départements correspondaient au principal niveau d’exercice de la politique régionale. A cette époque, ils ne bénéficiaient pas d’un pouvoir d’autogestion mais dès lors que les réformes visant à la décentralisation ont commencé à se mettre en place, l’administration départementale a perdu une grande part des ressources qu’elles géraient, cette responsabilité ayant été transférée aux Instances Régionales. Bien que le Préfet soit élu au suffrage universel, les moyens dont il dispose pour exercer une politique à l’échelle départementale et soutenir le processus de développement local sont limités, de sorte qu’il assure essentiellement un rôle consultatif.

Les collectivités locales du premier degré ont connu récemment en Grèce (1998), une réforme importante avec le regroupement obligatoire des petites communes au sein de collectivités locales de plus grandes tailles, les dèmes. Pour des raisons essentiellement d’ordre historique, certaines communes (environ 130) ont été maintenues sans donc être rattachées à un Dème, tandis que les autres 5.500 communes ont abouti à la création de 900 Dèmes. Même si le fonctionnement de ces nouveaux Dèmes s’est amélioré en particulier pour ce qui est des conditions de gestion et d’organisation, ces regroupements ne correspondent pas toujours aux formes concrètes de fonctionnement et d’aménagement des territoires ruraux. Dans la plupart des cas, ces territoires ont été scindés en au moins 2 ou 3 Dèmes. Même s’il existe désormais en Grèce, un cadre juridique permettant la collaboration intercommunale, les expériences sont encore trop récentes pour pouvoir évaluer leur réelle efficacité.

Au sein des dèmes, les anciennes communes, désormais dénommées «dimotika diamerismata» sont en partie maintenues puisqu’un Conseil Local est élu au suffrage universel et son président représente l’ex-commune au sein du Conseil Municipal du Dème. Il n’en demeure pas moins que tant le champ de compétence que les ressources du Conseil Local sont très limitées.

 

III. Accéder aux ressources sur le développement rural en Grèce