Bilan
du programme LEADER + (Rapport
final de l’évaluation finale de Leader +, effectué par
le cabinet Chôra Conseil, 31 janvier 2006).
L’évaluation finale1 du programme Leader + en France souligne son important effet de levier sur d’autres financements. Ainsi, un euro de dépenses au titre de ce programme génère en moyenne quatre euros de dépenses totales, dont un euro de dépenses privées. C’est dans le thème « accueil de nouveaux acteurs locaux et d’entreprises » que l’effet de levier est le plus important (pour un euro de dépenses Leader, 4,7 euros de dépenses totales dont 1,7 de dépenses privées) ce qui atteste de l’intérêt de ce type de projets.
Un
autre point positif relevé par
ce rapport est que Leader + a incité les acteurs ruraux à coopérer
en les contraignant à élaborer ensemble des opérations
autour d’un thème fédérateur.
Enfin, il faut souligner la bonne complémentarité entre ce programme
et l’objectif 2.
Par exemple, un DOCUP financera la rénovation de gîtes ruraux
et Leader+ la formation à l’accueil et la mise en place d’une
charte de qualité.
Parmi les faiblesses de Leader +, l’évaluation signale toutefois
:
– une insuffisante articulation des GAL avec le niveau régional(absence de
coordination avec les politiques conduites à ce niveau, déficit
d’appui technique des acteurs
régionaux).
– un faible développement du volet « coopération » :
65 GAL (soit 46 %) ne
participent à aucun projet de coopération ;
– une mise en réseau freinée par la superposition
de niveaux(européen, national, interrégional voire local) insuffisamment
spécialisés. En outre, les supports visant à faire connaître
les actions pilotes et mettre en évidence les conditions de reproductibilité et
de transférabilité, ne sont pas disponibles en nombre suffisant,
chaque GAL ne produisant en moyenne que 1,76 « fiche-action », alors
qu’un objectif de cinq fiches par GAL est recommandé ;
– la lourdeur des règles de gestion et de contrôle
applicables,
en l’absence de règles
spécifiques adaptées aux initiatives communautaires, aggravée
par l’interprétation très restrictive qui en faite par
le CNASEA.